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Photo du rédacteurpar Nilay Inmeler

Et toi? Tu l'as trouvé ton prince charmant professionnel?

Dernière mise à jour : 4 mai 2020



Elles ont osé entreprendre: prince charmant professionnel


Nous sommes en pleine période de la Saint-Valentin, impossible de ne pas le manquer (d’autant plus que ma boulangerie de quartier a installé des gros cœurs rouges sur sa vitrine depuis le 10 janvier! Si si , je vous assure, ce n’est pas une blague). Non, le thème du blog n’a pas changé, je ne vais pas vous donner des tuyaux pour séduire le beau collègue du département Finances, ni à trouver un mari potentiel dans les 1000 employés de votre entreprise et encore moins à communiquer votre adresse mail perso à votre charmant nouveau client.

Pour vous dire la vérité vraie, ce sympathique « prince charmant professionnel », je ne l’ai pas sorti de mon chapeau. Un soir, alors que je traînais dans un groupe Facebook sur la reconversion, une des membres a fait cet allusion pour parler de ……..job idéal. Le boulot de nos rêves qui répondrait parfaitement à notre liste de critères, faisant de nous des femmes (et hommes aussi) comblées.

Pour celles qui me suivent régulièrement, vous commencez à me connaître, ma créativité a saisi la balle au bond. L’idée d’écrire un article à ce sujet avec un titre aussi accrocheur pour le publier le 14 février ne m’a pris que quelques secondes ( il faut pas m’en vouloir, en tant que future entrepreneure, j’entraîne mon esprit à penser aussi « marketing » 😉)


Aah ce job idéal…..Éternelle quête de l’être humain, Conficius en parlait déjà avec son légendaire

Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. 

2000 ans plus tard, cette recherche est toujours d’actualité. Dans un monde professionnel où les burn-out, bore-out, brown-out ( perte de sens au travail) deviennent monnaie courante, entre tous ces auto-entrepreneurs qui essayent de se construire un job à la carte, entre tous ces coaches qui pullulent pour nous aider à atteindre l’eldorado, entre cette génération Y, Z qui refuse de vivre pour travailler , la notion de job de nos rêves n’a jamais été aussi omniprésente. Il suffit de jeter un œil dans la presse et les médias du web, vous trouverez des centaines de lectures, vidéos à ce sujet.


Mais un job idéal c’est quoi et comment on le définit ?


Question ouverte. Je ne vais pas faire ici une redite de mon article sur la reconversion professionnelle, dans lequel je détaillais les différentes étapes pour se trouver professionnellement. Je dirais que ce post est plutôt un complément à ce dernier. Il s’appuie sur du vécu (si vous continuez la lecture, vous comprendrez).


J’aurais pu aussi évoquer la fameuse méthode bien à la mode importée de nos amis Japonais : la méthode Ikigaï.  Elle permettrait de croiser l’activité qui nous fait vibrer et notre contribution au monde en l'exerçant. De plus, notre joie de vivre (traduction de Ikigaï) aurait cette capacité à nous faire vivre financièrement . Internet regorge suffisamment d’articles à ce sujet, il existe même des accompagnements basés sur cette méthode. Pour les plus curieuses d’entre vous, taper Ikigaï sur google et vous aurez toutes les références qui traitent de cette matière. Un livre, que je n’ai pas lu, se démarque particulièrement « Trouver son Ikigaï » de Christie Vanbremeersch. (pour la petite anecdote, l’auteure n’aurait, à l’heure actuelle, toujours pas trouvé le sien)


En fait, bien au-delà de cette boutade autour de la fête des amoureux, l’origine de cette publication est venue de papotages avec mon entourage et d’un constat de ma propre expérience.


Mon retour d' expérience


Lors d’un premier accompagnement professionnel début 2018, la première étape avait été d’ identifier mes valeurs et énumérer tous les critères positifs du job de mes rêves et bien entendu de lister tous ceux qui s’en éloignaient ensuite.

Et vous savez quoi ? Dans les critères négatifs, j‘ai noté « je ne veux pas d’un travail qui m'oblige à  passer des heures derrière un pc »

Dans la seconde partie de cette réflexion, j’ai dû mixer tous ces critères, à mes valeurs et aux 8 options de boulot susceptibles de me plaire ( déterminées après un brainstorming) afin de mettre en exergue le top 2 de mes princes charmants professionnels.

Etre blogueuse avait été évoqué et listé, il s’est classé à la ……..7 ème place !!!!

Ah ! La bonne blague !!!!!! La fille allergique aux réseaux sociaux, à la technologie, aux boulots nécessitant une présence accrue derrière un écran, là voilà transformée en blogueuse, qui se passionne pour les médias , les métiers du web, la stratégie digitale. Je ne m’y attendais absolument pas, quelle découverte !

Pourtant, je vous assure, j’ai une sainte horreur de la partie plus technique, hyper chronophage surtout lorsque vous débutez, d'être assise des heures durant à regarder des webinaires pour me former . Mais cette épine dans le pied, je l’accepte. Je l’accepte parce que j’adore écrire, communiquer, partager de l’information, faire le portrait de ces femmes qui sont des héroïnes de leurs vies, inspirer des consoeurs mais surtout parce que je m’éclate et je trouve du sens.

Donc, oui, il y a un certain consensus mais tout à fait acceptable. Je mords sur ma chique sans avoir l’impression de mordre sur ma chique.

Etre Bloggeuse ne rencontre pas à du 100% mon prince charmant professionnel. Mais le «cœur » de ce métier me parle.

D’ailleurs, et je m’adresse à toutes les entrepreneures, il y a des tâches qui doivent probablement vous rebuter dans votre aventure entrepreneuriale : faire le suivi des factures, la compta, les démarches administratives, le fameux démarchage de nouveaux prospects……mais ce pourcentage vous l’acceptez et si ( je dis bien si) vous avez choisi le business qui est le plus juste pour vous. Vous oubliez même ce concept de prince charmant qui en devient presque ringard au final.


Donc le job idéal ce n’est qu’un fantasme inatteignable au fond?


Je dirais que la réponse se trouve dans ce titre.

Quand nous pensons très sérieusement à une réorientation de carrière, nous avons souvent cette tendance à mettre en avant « ce que nous ne voulons plus », on en devient presque extrémiste.

Faut-il vraiment mobiliser toute son énergie pour trouver ce job parfait ? Avec le recul, je dis non.

Evidemment, il faut énumérer ses critères, ses valeurs. Ce travail n’est certainement pas à négliger, il constitue la base nos recherches. Mais sans jouer au moine bouddhiste, il faut garder un certain détachement par rapport à cette liste. Et là encore, j’ai une anecdote. Une collègue m’a récemment rapporté ,qu’il y a 6 ans maintenant, dans un parcours de projection de carrière, elle avait été amenée à définir ses 3 valeurs principales. La consultante lui avait expliqué que si elle parvenait à les retrouver dans un boulot, ce serait bingo…..Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts ,sa situation en 2019 a évolué, notamment sa vie personnelle et elle ne se reconnaît plus forcément dans ce trio de valeurs.

Ce qui a bien entendu impacté son regard sur son job actuel. Job ,qui en 2013, était considéré comme son prince charmant professionnel.


Je n’oublie pas non plus le feedback de notre consoeur consultante senior en gestion de carrière Marie-Martine (dont j’avais fait le portrait) .

Certaines salariées qui adorent leurs jobs, particulièrement celles qui meurent d’amour pour leur environnement de travail (management, collègues, distance maison-job) peuvent voir leur boulot virer au cauchemar si une des composantes de leur eco-système venait à changer : un nouveau chef avec lequel elle ne partage pas la même vision, un nouveau collègue aux dents longues qui n’hésitera pas à leur faire de l’ombre, une délocalisation…..

Voilà pourquoi, elle préconise d’être ouverte et de ne pas s’enfermer. Car même si vous n’êtes pas à l’origine du changement, un moment où à un autre, vous y serez confrontées pour le meilleur comme pour le pire !


La conclusion ?


Le principal danger d’être à la quête de ce prince charmant c’est de se mettre dans une posture « d’inaction ». De refuser certaines opportunités, d’avoir peur de bouger car tous les champs de notre checklist ne sont pas remplis. Utilisons plutôt ce job idéal comme fil conducteur, un moteur qui va nous mettre en marche, qui va nous pousser à tester, à nous renseigner, à élargir notre zone d’apprentissage. Dans la boîte à outils, je vous avais parlé de la méthode Kaizen : des petites améliorations pour un mieux. Le premier step de cette méthodologie est de décrire son but ultime, ici elle s’apparente au job idéal. C’est l’horizon vers lequel on veut se rapprocher. Ensuite, marche après marche, construisons notre projet avec des objectifs et des plans d’actions réalisables. Pour certaines, le chemin va les mener à un point de chute inattendu. A leur étonnement, elles vont se lancer dans une activité auquelle elles n’auraient jamais pensé. Le job rêvé aura dans ce cas servit de cap, de boussole. Pour d’autres, elles vont se rapprocher de leur idéal en sachant pas après pas réajuster leurs exigences, mesurer ce qu’elles sont prêtes à accepter ou pas.


Je termine ce post en nuançant cette conclusion, je ne voudrais pas décevoir les plus fleurs bleues d’entre nous 😉. Of course, à certains moments de nos carrières, vies entrepreneuriales, on flirte de très près avec ce concept de prince charmant professionnel, certaines le rencontrent même et leur union peut durer quelque temps. Cependant, dans un coin de notre esprit, et au risque de me répéter, n’oublions pas que rien est immuable, que nous changeons, nos vies changent, nos envies évoluent, l’environnement dans lequel nous travaillons bouge. Ne nous braquons donc pas à ce que tous les items de la checklist soient validés et n’autorisons pas un idéal nous empêcher d’avancer .


Et vous ? Où en êtes -vous dans votre quête ? L’avez-vous rencontré ce prince charmant ? Si oui, est-il si parfait qu’il en a l’air ?


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