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Photo du rédacteurpar Nilay Inmeler

Qui a dit que ce serait simple?


moments de découragement


Se lancer dans une aventure entrepreneuriale, porter un projet, entamer un processus de reconversion, il y a pas photo : c’est stimulant, passionnant, c’est une véritable odyssée de transformation professionnelle et personnelle.

Quand tout se passe bien, on est en mode Tina Turner « Simply the best ». Le monde nous appartient ! Mais il suffit parfois d’un petit caillou dans nos souliers et nous voilà plongées dans le côté dark side de la chose.

Car oui, si la vue des sommets est grandiose, les pentes descendantes sont tout aussi émotionnellement prenantes : les coups, contrecoups de découragement s’avèrent terribles. Ce n’est pas pour rien qu’on entend dans les médias traitant de ces sujets « de montagnes russes émotionnelles ».


Nous sommes début mars. Jusqu’à présent, je n’avais pas vraiment connu ces épisodes tant redoutés de « down ». Je peux vous assurer que j’ai été bien servie. Grand moment de solitude, de découragement par rapport à mon projet. Je me suis retrouvée toute perdue. Les voix criardes de mes peurs sont revenues en force : « Je ne connais rien au monde du livre, des médias…., je ne sais pas comment tout cela marche….. » « Et puis, qui va lire ce bouquin ? à part ma mère, Kat, Nath et Stéph et peut-être l’un ou l’autre ex-galant….( et eux, le feront juste par simple curiosité…) » ... « Quant au blog, n’en parlons même pas ! C’est bien gentil d’écrire des articles sur l’entrepreneuriat mais serai-je un jour moi-même une entrepreneure ? »


Pour couronner le tout, à cet instant précis, je cherche à me changer les idées. J’attrape la télécommande. Et là, oooh pas de bol ! Nos amis de la télé vous montrent le reportage d’une jeune femme de 29 ans installée il y a 5 ans à San Francisco. A l'heure actuelle, cette demoiselle d'à peine trente ans dirige d'une main de fer une startup d’une cinquantaine de personnes avec un joli chiffre d’affaire à 8 chiffres.

Bon, on va éteindre ce foutu téléviseur et aller se coucher, c’est mieux.

La nuit porte conseil dit-on. Dans mon cas, cela s’est avéré juste. Le lendemain, j’ai pris du recul et ai analysé la situation. Peut-on réellement éviter ces instants de doutes, de découragements ? Bien évidemment que non en toute logique. Dans une vie normale de salariée, les jours se suivent et ne se ressemblent pas ; alors pas demandé dans une vie d’entrepreuneure ou de porteuse de projets. Y-a-t-il des recettes miracles pour y échapper ? Au risque de vous décevoir, je ne pense pas non plus.

Par contre, on peut se préparer à affronter ces démons en mettant en place une checklist ou un pense-bête, bref appelez-ça comme vous le voulez. Alors, je ne suis ni psy ni coach mais cette fameuse soirée du mois de mars (qui, vous l'aurez bien compris, m'a laissé un goût amer) a eu néanmoins le mérite de me pousser dans ma créativité quand tout semble bien sombre. Voici donc...( et là, vous devez vous imaginez le son des roulements de tambours ou de trompettes, au choix...😄)


Ma liste de 5 trucs à faire en cas de découragement



1. Se mettre sur Pause


Se mettre sur pause, cela veut simplement dire s’éloigner de son business, de son projet, de sa reconversion durant un certain laps de temps. La durée de cet éloignement va dépendre de chacune. Pour certaines, cela va être de tester le mode « off » pendant 24h, pour d’autres, cela va être de l’ordre d’une semaine. Le but de s’arrêter est vraiment de se laisser respirer et de prendre du recul. Pour imager ce premier point, je le compare à ouvrir grand la fenêtre d’une pièce qui n’a plus été oxygénée depuis longtemps. Et en l’occurrence, la pièce représente notre cerveau et notre esprit. Car oui, pour continuer ou prendre de bonnes décisions, on a besoin d’air frais !


2. Se demander pourquoi on s’est lancé dans cette aventure, est-ce que ça a encore un sens ?


Tout est dans ce titre: vous devez vraiment répondre à cette question de manière honnête. Vous retrouvez-vous toujours dans ce que vous entreprenez ? Votre motivation est-elle toujours aussi forte que les premières minutes ? Si oui, on passe au point suivant. Sinon, rendez-vous directement au point 5.


3. Se recentrer


En début d’aventure, on a souvent tendance à nous disperser. On veut être sur tous les fronts, on veut tout maîtriser et souvent tout ,toute seule. On ressemble à un vrai jeu mikado dispersé sur la table. Résultat des courses, on s’épuise et aucune de nos actions donne des résultats visibles. Demandons-nous plutôt : quelle est la prochaine étape importante pour notre business ou notre projet ? Et focalisons-nous là-dessus. Par ex : Dois-je passer des heures à faire de jolies cartes de visite, monter mon site internet et créer un logo qui tue ou est-ce que je m’attaque à créer une page Facebook qui augmentera ma visibilité et par conséquent mon nombre de prospects ? Rappelons-nous la méthode Kaizen ou de l’escalier, j’en avais parlé dans ce post.


4. Arrêter de se comparer


Et ça, je vous l’accorde, ce n’est pas une mince affaire. Nous sommes bombardées par ces médias, ces podcasts, ces articles 😉de gens qui se sont lancés dans l’aventure. Nous réseautons aussi, nous croisons des consoeurs qui sont bien loin dans leur cheminement. Bien sûr, tout cela part d’une bonne intention : le but étant de nous en inspirer. Mais prenons garde, le côté pervers de toutes ces bonnes initiatives est la comparaison. Qui dit comparaison dit « Mais moi, je suis nulle part, je n’y arriverai jamais ». Donc stop à cette machine infernale. Tout d’abord, rappelons-nous qu’une aventure entrepreneuriale ou de reconversion est propre à chacune, nous avons toutes un background, un passé et un rythme d'avancement différent. De plus, nos objectifs et nos ambitions ne sont pas les mêmes. Inutile alors de se torturer devant le reportage de cette jeune femme digne représentante de la génération Y qui a quitté une Haute Ecole de Commerce pour aller faire un Erasmus de l’autre côté de l’Atlantique hein !😉


5. Savoir qu’on a le droit d’abandonner


Bizarrement, personne ne vous parle de ce droit. Parce que ce n’est pas très vendeur, parce que ce n’est pas très glamour et surtout parce que notre société considère une non-réussite ou un non-aboutissement comme un échec. Pourtant, être consciente de ceci dès le départ, vous enlève une énorme pression. Si on se rend compte, à un moment ou à un autre, que notre projet nous fait du mal, qu’il nous épuise, qu’il ne nous correspond plus, on a le droit d’arrêter (temporairement ou définitivement), on a le droit de commencer un autre projet ou tout simplement on a le droit de ne plus rien faire. Ne soyons pas naïve pour autant, les premiers jours seront probablement pénibles à digérer. Certaines d’entre vous auront peut-être besoin d’un aller simple pour passer au minimum 30 jours dans un monastère tibétain ( d’ailleurs, si c’est le cas, on se croisera sûrement dans l’avion 😀) mais comme disait Mandela « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends »


Voilà, je vous ai fait part de ma home-made checklist pour lutter contre ces coups de blues, de mou et de découragement. Et vous ? Quelles sont vos astuces pour tenir bon et ne pas sombrer dans la mélancolie entrepreneuriale ? Cette liste vous paraît-elle complète ? N’hésitez pas à me faire part de vos idées et partager vos tips !


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