Il y a quelques semaines, en rentrant du boulot, j’ai fait un crochet chez le bouquiniste. En flânant entre les rayons, mon regard s’est arrêté net sur un livre dont le titre n’a pu me laisser indifférente : « Ces filles sympas qui sabotent leur carrière… 133 pièges à éviter pour réaliser pleinement son potentiel ».
Attisée par la curiosité, je me suis plongée dans le bouquin, il n’a pas fallu plus de 2 minutes pour que je me décide à l’acheter. Arrivée chez moi, j’ai dévoré la moitié du bouquin en une soirée tellement j’ai été captivée par ce sujet si pertinent.
Mais au fait, de quoi ce livre traite-t-il au juste ? Tout d’abord, quelques mots sur l’auteure : Lois P. Frankel est une psychologue américaine et coach, elle accompagne de nombreuses femmes en recherche d’un meilleur épanouissement professionnel. Elle les aide à trouver leur cheminement pour réaliser une carrière à la hauteur de leurs espérances et compétences.
Vous allez me dire « OK c’est bien noble tout ça, mais concrètement ? »
Je vous répondrai alors : « Quelles sont celles d’entre nous qui n’ont jamais osé postuler pour une fonction supérieure alors que nous avions les compétences, ou demander une augmentation salariale ou encore se sont laissées persécuter par un patron tyrannique ? »
Si vous vous êtes retrouvées dans de telles situations, ce bouquin peut vous apporter des éclairages. Dans ce livre, qui est avant tout un livre de coaching, l’auteure plante le décor dès les premières pages et nous explique comment nous les femmes, dès notre plus jeune âge, nous avons été élevées à être de gentilles petites filles et à agir selon un modèle bien précis attendu par notre société. Ce comportement est tellement ancré en nous que nous le reproduisons dans la sphère professionnelle, malgré nous, de façon souvent inconsciente.
Attention, pas de panique, il n’est pas question ici de se rassembler et d’aller manifester avec des discours féministes ; non, ce que Lois Frankel met en évidence pour laisser tomber nos habitudes de petites filles au travail, c’est de se comporter de façon responsable. Et tout se construit alors à partir de cette attitude de responsabilisation à adopter. L’auteure au travers de 133 pièges classés en 7 thématiques, donne des exemples concrets et des astuces à appliquer au quotidien pour éviter de nous retrouver coincées dans ces traquenards. Parmi ces dangers qui nous guettent, j’épinglerai :
• Refuser l’idée de création d’entreprise
• S’excuser sans cesse
• Se montrer perfectionniste à l’extrême
• Négliger l’importance du réseau de relations
• Penser comme une employée
• Imiter les comportements masculins
• Attendre que l’on vous octroie ce que vous réclamez
Même si certains de ses conseils et illustrations reflètent un certain « american way of life », le livre regorge de précieuses solutions à mettre facilement en application dans notre quotidien professionnel. Chacune d’entre nous trouvera son compte.
Mais ce livre, en plus de fournir des moyens d’échapper à ces erreurs comportementales, amène une réflexion sur la place de la femme au sein des entreprises.
Les filles, voulez-vous que les hommes continuent de penser qu’une femme qui s’occupe de sa carrière est une garce sans état d’âme prête à tout ? Et c’est là que toute cette notion de responsabilisation prend tout son sens. Mes chères consœurs, si nous ne voulons plus être considérées de la sorte, il ne tient qu’à nous de faire bouger et de changer ces stéréotypes en adoptant un comportement responsable sans oublier notre part de féminité. Le changement ne peut venir que de nous. D’ailleurs pour toutes celles qui sont intéressées, je leur recommande de lire l’article « Why Women still can't have it all » de Anne-Marie Slaughter paru dans le magazine Atlantic (le livre en fait référence).
En résumé, cet ouvrage est à avoir dans sa bibliothèque. Il est à lire, à relire, à annoter les passages qui vous parlent le plus. Il est à prêter aux copines qui pataugent dans leur job et à toutes ces filles sympas qui sabotent leur carrière. Mais pas que… Comme le suggérait un billet de l’Express/L’Entreprise, il peut aussi servir à nos homologues masculins !
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